samedi 29 juin 2013

L'ASVR à la fête de la ville

Tous les ans, la municipalité de Romainville organise la Fête de la Ville. Cette journée de fête se déroule en plein air dans les rues fermées à la circulation autour de la mairie. Le thème de cette année est "Les saltimbanques". Sur le parvis de la mairie, une scène est installée, animée entre autres par des spectacles offerts par les associations. Celles qui désirent un stand, doivent en faire la demande auprès de la mairie.

A plusieurs reprises, l'ASVR a demandé un stand, mais ces demandes sont restées sans réponse. Devant ce silence, la Présidente de l'ASVR s'ést déplacée personnellement à la mairie, une employée municipale lui a répondu que nous aurions prochainement un entretien avec M. Guglielmi (maire-adjoint à la vie associative) pour lui expliquer notre Association, en vue d’obtenir un stand, et qu'à priori nous n'aurions pas de stand car notre association n'avait pas un "caractère festif" ! Cette réponse relevait sans doute de la plaisanterie, car les 6 associations d'Anciens Combattants, la Confédération Syndicale des Familles, le Secours Populaire Français, la Croix Rouge, la Confédération Nationale du Logement et l'Association Défense et Soutiens des Sourds et Malentendants, dont on peut discuter le "caractère festif", étaient bien là à la fête de la ville !

Quant au rendez-vous promis avec M. Guglielmi, nous attendons toujours !

Devant ce refus évident de la mairie de nous octroyer un stand, nous avons décidé d'intégrer le thème de la fête en devenant de joyeux saltimbanques hauts en habits et chapeaux de couleurs, et de parcourir les stands à la rencontre des associations et des citoyens.


A 11H00 du matin, nous nous sommes rendus sur les lieux de la fête.


Très rapidement nous avons été rattrapés par Madame le Maire accompagnée de M. Champion et d'une délégation importante de membres du Conseil Municipal, de quelques agents de la sécurité et de la Police Municipale.

Une belle démonstration de force et d'intimidation sur les 3 membres de l'ASVR.

Madame le Maire, sur un ton direct et sec, nous a ordonné de retirer immédiatement les badges ASVR que nous portions très lisiblement sur nous et de cesser sur le champ de tracter et de pétitionner sur le site de la fête de la ville. Après plusieurs invectives, nous avons retiré et rangé à contre cœur nos badges. Madame le Maire et M. Champion nous ont martelé que nous faisions de la politique et que la fête de la ville n'était pas le lieu pour cela. Ils nous ont ordonné de sortir rapidement du périmètre balisé de la fête. Face à cette agressivité, nous sommes restés en place et lieu, stoïques et polis. Nous avons précisé que nous n'appartenions à aucun parti ou mouvement politique. M. Champion, passablement contrarié, nous a dit que notre blog était largement diffusé sur des sites politisés. Nous avons répondu que la cause que nous défendions était en effet soutenue et reprise par bons nombres de sites, ce qui prouvait que nous n'étions pas les seuls à nous inquiéter de la disparition du PATRIMOINE DE ROMAINVILLE !

Devant l'insistance de leurs accusations sur notre appartenance à un mouvement politique, nous leur avons demandé à quel parti ils faisaient allusion. Madame le Maire et M. Champion n'ayant pas de réponse, M. Patrice Calsat (conseiller municipal délégué au sport) a coupé court en lançant : "Vous n'êtes pas du bon côté, c'est tout !" La tension était palpable, Madame le Maire n'ayant de cesse de marteler qu'il était interdit de tracter et de pétitionner sur le site de la fête de la ville, et de nous enjoindre à aller le faire ailleurs ! Une interdiction de tracter manifestement à géométrie variable puisque nous avons pu apercevoir sur la fête, des membres d'associations sortir de leurs stands pour distribuer dans la foule des tracts. Comme le dit si bien M. Calsat : "Vous n'êtes pas du bon côté, c'est tout !".

Devant notre absence de réaction, M. Champion a menacé de faire appel à des huissiers, et est très vite passé de la menace à l'exécution en sortant son téléphone mobile. C'est à cet instant que nous avons quitté la fête de la ville pour nous rendre sur la Place du Marché où nous avons tranquillement poursuivi notre action.

L'après midi à 15H00, c'est sans badges, sans tracts et sans pétitions mais toujours costumés comme le matin, que nous nous sommes rendus sur le site de la fête. Dès notre arrivée, nous avons croisé Madame le Maire, M. Champion et à peu près la même délégation municipale que celle du matin. Nous avons été très fortement dévisagés de haut en bas, mais personne n'est venu à notre rencontre puisque nous nous étions plié à leur dictat du matin. Le hasard a fait que quelques mètres plus loin nous avons croisé M. Claude Bartolone qui arrivait à la fête de la ville et qui, très cordialement nous a serré la main en nous félicitant pour nos beaux costumes colorés.

Évidemment, sans badge, l'ASVR n'était plus identifiable et M. Bartolone a dû penser que nous étions des animateurs "festifs" de la ville !

Dans ce contexte, et à la suite de notre « regrettable confrontation », il nous a semblé urgent et nécessaire de demander une rencontre avec Madame le Maire, afin de lui permettre de mieux comprendre le sens de notre démarche et le but de notre Association.

C’est donc dans le souhait d'obtenir un rendez-vous que nous lui avons adressé un courrier en recommandé le mercredi 26 juin 2013.



Dans l'attente de sa convocation…nous poursuivons nos actions.

L'ASVR répond à l'article du Parisien

Dans son édition du 29 mai 2013, le journal Le Parisien aborde la question des projets immobiliers à Romainville. L'ASVR tient à faire quelques précisions avec ce communiqué :



Puisqu’elle n’a pas été contactée par le journaliste pendant la rédaction de son article, l’Association de Sauvegarde du Village de Romainville (ASVR) souhaite apporter un éclairage sur le débat qui semble opposer l'équipe municipale de Romainville et des promoteurs privés, à l'Architecte des Bâtiments de France (ABF) et aux défenseurs du patrimoine.
Ainsi, la prise en compte du patrimoine semblerait être un obstacle au développement urbain, et l’ABF ne serait qu’un empêcheur de tourner en rond...
Il faut avoir une vision bien étroite de la politique urbaine moderne pour ne l’envisager que sous cet angle.
L’ASVR prétend en effet défendre une approche différente et moins radicale de l’aménagement urbain. Il doit être possible aujourd’hui à Romainville, comme dans d’autres villes de la Seine Saint Denis, de construire sans systématiquement tout casser.
Tenir compte du patrimoine, c’est rappeler aux Romainvillois qu’ils vivent dans un lieu empreint d’une histoire commune riche et passionnante, dont les traces se font malheureusement de plus en plus rares.
Mais tenir compte du patrimoine, c’est aussi conforter l’aspect “village” de Romainville qui séduit énormément les nouveaux arrivants, désireux de s’éloigner de la pression parisienne tout en restant très proche de la capitale. Paris n'a-t-il pas sauvé in-extremis certains de ses vieux villages?
Cette situation permet finalement de poser la question de la reconnaissance du patrimoine populaire, celui qui parle de l’histoire d’un territoire, de son caractère, et de l’identité de sa population.
Ainsi, loin des polémiques, des inexactitudes, des approximations grossières et des termes mal employés et mal compris, l’ASVR entend continuer à mener des actions de valorisation du patrimoine romainvillois.


Pour le Conseil d'Administration de l'ASVR
Julia Learmonth, présidente